Le patron du village est le saint Siméon Stylite, qui passa sa vie sur une colonne près d?Antioche et qui mourut en 460.

 Le village à la Belle Époque

 

 

Le village est desservi par le chemin de fer (compagnie de l?Est, ligne de Gretz à Sézanne) ; la principale route qui permet d?y accéder est le chemin de grande communication n°55 de Nanteuil sur Marne à Provins. Saint Siméon est situé en bas d?un coteau sur la rive gauche du Grand Morin, pratiquement au confluent du ru de Piétré, et se trouve à 9 km de la Ferté Gaucher, à 11 km de Coulommiers et à 54 km de Melun.

 

 

Le tiers de la population est domicilié dans le chef-lieu de la commune, le reste s?éparpille dans une vingtaine d?écarts dont les plus peuplés sont les hameaux de Charcot, du Grand-mont, de La Montagne (où se trouve la gare et les laiteries, et qui, bientôt, ne devrait faire qu?un avec le chef-lieu, en raison de constructions nouvelles), de La Vanne, de Mondollot, de la Petite-Vacherie, des Petites-Bordes, de Reveillon, et des Saulx ou Saules.

 

LES SERVICES PUBLICS

 

 

Le village dépend de la perception de Jouy-sur-Morin et des contributions indirectes de Rebais. Néanmoins, il est relativement bien pourvu en services publics . Tout d?abord, on y trouve des écoles, avec, comme instituteur (depuis 1898), Mr Vion, et comme institutrice, Mme Cloud ; en effet la commune possède une école de garçons et une école de filles, cette dernière depuis 1865.

 

Auparavant l?école actuelle des garçons, construite en 1840 servit pendant un quart de siècle, d?école mixte.

 

Le local de l?école de filles, parfaitement agencé, ne date que de 1885 ; avant, nos jeunes demoiselles recevaient l?instruction dans des locaux loués à des particuliers, et tout à fait impropres à faire des salles de classe.

Une bibliothèque (comprenant 150 volumes environ) est à la disposition des habitants.

Viennent ensuite, un bureau de poste et une gare.

 

L?ÉGLISE

Cette église à trois nefs, selon Monseigneur Allou, a été entièrement reconstruite sous le second empire et bénie le 7 novembre 1869 par ce même évêque. L?édifice présente une particularité peu ordinaire : son intérieur a été entièrement peint entre 1890 et 1896 par le curé Émail, installé en 1870.

 

Lors de la construction de ce nouveau lieu de culte, les maçons découvrirent dans les fondations de l?édifice antérieur, six pièces d?or :

·         Un écu du règne de Philippe VI de Valois 

·         Quatre pièces de l?époques de Jean le Bon

·         Un écu de Charles V

 

Ces pièces, très minces et flexibles, bien conservées, ont été vendues en 1895, par la commune, à un bijoutier de la Ferté Gaucher, pour la somme de 115 F, leur valeur au poids de l?or.

Les quelques pierres tombales existant dans l?ancienne église, ont été remplacées dans la nouvelle

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L'ÉCONOMIE LOCALE

 

 

 

Saint Siméon possède six auberges (café de la Place, café de la Mairie, Hôtel des Deux-gares, ?) dont deux sont également épiceries, et une troisième, salon de coiffure. Comme commerces alimentaires il y avait une boucherie, deux boulangeries, dont une à La Vacherie, une charcuterie et trois autres épiceries . Ces dernières étant également merceries.

 Saint Siméon possède encore deux tisserands qui auront disparu avant 1913.

 Deux des épiciers-merciers du village sont également répertoriés comme marchands de chaussures, cordonniers et sabotiers ; de plus, l?un des commerçants universels est débitant de tabac.

 On travaille beaucoup le bois à Saint Siméon, car on y trouve un charpentier, deux charrons, trois menuisiers, dont un au Mont, et un tourneur en bois .

Nous termineront cette énumération par un second coiffeur, le bourrelier et le maréchal-ferrant

 

.LES MOULINS ET LES USINES

 

  

Moulin à blé de La Vacherie

 

Situé sur la rive gauche du Grand-moulin, il existait déjà en 1694 comme moulin à huile. Il redevint ensuite moulin à blé, et en 1811, on y moulait au petit sac.

Vers 1830, il appartenait à deux Columériens, MM. Desarbes et Simon, puis à M. Etienne Poussin, à M. Arthur Touret qui continue à y écraser du blé, après avoir installé une turbine actionnant quatre paires de cylindres et un pressoir à cidre.

Moulin à huile de La Vacherie

Situé sur la rive droite, il appartenait en 1857 à M. Jean-Baptiste Simon qui le vendit, en septembre 1872, à M. Varangoz de Paris.

L?acquéreur, lapidaire de profession, y installa une polisserie de cristal de roche, pour l?optique et la lustrerie, et une taille de pierres dures, dites précieuses (jaspes, agates, porphyres, améthystes), où est employée une cinquantaines d?ouvriers.